Cinéaste italien, Marco Bellocchio a, tout au long de sa vie, proposé au public des films engagés et subversifs, très critiques vis-à-vis de la société italienne.
Après des études d’art dramatique et de cinéma à Milan, Marco Bellocchio réalise son premier long-métrage Les poings dans les poches en 1965 qui lui vaut d’excellentes critiques. Après ce premier essai réussi, Marco Bellocchio, militant d’extrême-gauche, se fait plus critique vis-à-vis de l’organisation sociale italienne, s’attaquant notamment à l’Eglise avec Au Nom du père en 1971, puis à l’armée avec La marche triomphale en 1976 et à l’omniprésence de la famille avec Le saut dans le vide en 1979.
Il s’éloigne ensuite de la critique sociale pure pour élaborer des films subversifs, repoussant les limites de ce que peut montrer le cinéma de l’époque. Ainsi, Le diable au corps, déclenche un véritable scandale lors de sa projection au festival de Cannes en 1986. S’ensuit une période plus posée, durant laquelle il réalise notamment l’adaptation La Nourrice, présenté à Cannes. Bellocchio renoue avec le scandale en 2002 en s’attaquant à l’Eglise catholique dans Le sourire de ma mère.
Retournant à la thématique de la vie politique de son pays natal, Marco Bellocchio tourne ensuite deux films qui mettent en scène des moments difficiles de l’histoire italienne. Buongiorno notte en 2003, traite de l’assassinat de l’homme politique Aldo Modoro. Puis en 2009, Vincere, centré sur la maîtresse de Mussolini, décrit la montée du fascisme. Après la Belle endormie sur l’euthanasie en 2012, il présente son film Fais de beaux rêves au festival de Cannes de 2016. Nous vous proposons son documentaire, Marx può aspettare (Marx peut attendre), en section MeDoc.